De l’écriture d’un second livre…

On dit toujours que c’est le premier pas qui coûte.

Pour ma part, c’est le second qui réveille quelques vieilles courbatures, comme si le premier avait été animé d’une telle énergie qu’il m’est impossible d’avoir la même aujourd’hui. Je sais ce que je veux raconter, je sais pourquoi. Je doute, comme n’importe quel auteur, des choix pris, des formules parfois, et de ma capacité à écrire rapidement, à produire ce qu’il faut pour que l’attente ne vous soit pas trop longue.

Ecrire un second livre, particulièrement un second tome d’une histoire en trois parties, n’est pas aussi simple que je l’avais imaginé. Sûrement une preuve de naïveté de ma part, tant La Voie de la Colère est venu si naturellement. Si Une lueur sous les cendres est une suite, elle est également un acte important dans cette trilogie, un axe sur lequel elle s’articule. Je ne peux me résoudre à faire le « boulot » simplement. Je veux faire mieux, gagner en expérience, remettre en question mon écriture, mes choix… A l’heure où j’écris, le deuxième tome que j’espérais finir prochainement n’est pas prêt. Non pas qu’il ne me convienne pas du tout. Mais l’histoire peut être améliorée. Elle doit être plus tranchante.  J’éprouverai toujours, et je pense que tous ceux qui créent me comprendront, la peur de ne pas y arriver. Et cette peur, parfois, fait l’effet d’un boulet qui m’empêche de faire ce fameux second pas.

Je ne voudrais pas que l’histoire du Livre et l’épée soit bâclée. Vous ne le voudriez pas non plus. Je m’efforce de faire au mieux pour que ce roman soit disponible au plus tôt. Car je veux que vous découvriez la suite, que vous puissiez avoir cette deuxième pièce entre vos mains et qu’elle vous paraisse aussi, sinon mieux, réussie que La voie de la Colère.

Cette année a été particulièrement mouvementée, avec plein de questions, de joie, d’émerveillements et de décisions importantes à prendre. Voilà pourquoi, cela me prend plus de temps que je l’aurai espéré pour terminer ce second livre. Promis, dès que j’écris le dernier mot de la dernière page, je vous tiens au courant.

A très bientôt !

P.S : Oui d’ailleurs, ce bientôt, pour les Bretons c’est ce week-end à Ploërmel :  http://www.kertoonstudio.fr/broceliande-fantastic/programmation/salon-du-livre/

 

 

 

 

 

 

 

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Loncon 3, en français, c’est zarb’. En Anglais, c’est Lonne conne three et c’est Just Brilliant.

Ecrire un livre, sans même connaître son destin, est déjà une source de satisfaction. Savoir qu’il sera publié, un bonheur. Apprendre que d’autres pays s’y intéressent semble être un rêve. Recevoir les livres dans d’autres langues, c’est encore plus déstabilisant. Se retrouver dans une convention internationale, invité, et rencontrer d’autres auteurs qui vous considèrent comme l’un des leurs… il n’y aucun mot, aucune émotion traduisible, rien qui ne puisse décrire honnêtement tout cela.

Et ce n’est rien à côté du plaisir éprouvé auprès des gens qui ont voyagé avec moi. Retour sur la Loncon, les amis.

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Welcome in my kingdom.

Du 14 au 18 août, c’était la Loncon 3 à l’excel Center, dans l’est de Londres. Et j’ai eu cette chance de m’y rendre, non seulement grâce à Bragelonne mais également parce que Gollancz, mon éditeur anglais, sortait la version poche de The Path of Anger. ( Le livre est très, très beau en poche). C’était donc encore un moment important, qui m’a permis de signer des exemplaires poche ( qui ont tous été vendus, dès le vendredi 15, oh joie ! ), de croiser tour à tour, Scott Lynch, Peter V.Brett, Georges R.R. Martin, Lavie Tidhar etc… de nombreux auteurs avec qui j’ai pu échanger quelques mots malgré mon anglais scolaire. Sauf pour Martin, je ne vais pas vous mentir, je l’ai croisé trois fois, jamais je n’ai osé l’aborder. D’une, parce que souvent, il était seul et avait droit de profiter de ce calme, et de deux, à part lui dire : c’est génial… je n’avais que peu de choses à lui dire.

Il y a énormément de choses sur lesquelles je pourrais revenir, les émotions éprouvées, les moments passés, mais permettez-moi de garder certaines choses pour moi tant elles chamboulent beaucoup ma vie. Depuis mai, je me consacre totalement au deuxième tome et j’ai encore du mal à réaliser que mon premier livre est sorti en Octobre. Cela peut sembler bizarre, mais c’est vrai. C’est un tourbillon qui emporte et dans lequel il est nécessaire de s’accrocher à quelque chose. Ce quelque chose est CE deuxième tome du Livre et l’épée.

J’ai pu continuer à travailler dessus durant mon séjour à Londres. Et pourquoi ? Parce que j’ai cette chance. Cette chance d’avoir une équipe avec moi, celle de Bragelonne avant tout, qui m’accompagne. Leslie, César, Céline, Anne-Laure, Alice, Hania, Yolande, Manu (dont je vous reparlerais prochainement de l’Anthologie Zombies qu’il a dirigé pour Griffes d’Encre), David (ATGGGGGGGGG et Nuits aux Max Power), mi Maestro Pierre, Alain et Stéphane… Sachez juste que je mesure cette chance d’être publié, qu’elle serait moindre si je n’étais pas en leur compagnie et que je serai perdu dans une Loncon sans eux tant cela peut intimider. Là, on se sent à l’aise, un peu comme en famille, ni trop porté ni abandonné. Cela permet de rester naturel. Sans parler des discussions, des rigoletteries – oui néologisme et alors.

Ma Loncon 3, c’est simplement ça. Se retrouver dans un immense bordel avec plein d’auteurs connus, de gens qui ont construit la Science-Fiction et la Fantasy, qui la feront encore et se sentir bien.

Et un edit car j’ai oublié des gens tout de même et pas des moindres: Heureux hasard (ou pas) j’ai eu l’occasion de rencontrer une Nantaise suivie sur Twitter, la charmante Lalex avec qui j’ai pu parlé un peu et qui elle aussi goûtait aux joies de cette Loncon, et de Londres. De même, j’ai eu le plaisir de signer un Sampler des premiers chapitres en anglais de La Voie de la Colère à Dmitry, un lecteur Russe ( si, si ! ) qui, trop heureux de lire de la Fantasy, a fait l’effort de lire mon livre en anglais. Si ça c’est pas du bonheur !

Maintenant, j’ai encore du travail sur la planche, des doutes, des réécritures… pour que « Une lueur sous les cendres » soit le plus réussi possible.

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